- you know me ? i am fucking very hot - « got my middle finger up and it's pointing to the clouds. » geelong, cette si belle ville d'australie. l'océan à portée de main, son eau azure, ses sables fin, ses grattes-ciel. un paradis, n'est-ce pas ? oui. c'est là où j'ai grandis, là que j'ai vécu pour les quinze premières années de ma vie, durant toute mon enfance et un bout de mon adolescence. j'étais un gamin pourtant pas riche, loin de là. mes parents se débrouillaient comme ils le pouvaient - par ailleurs, seul mon père était australien - aussi pour me faire vivre, moi, enfant unique. je n'étais pas trop capricieux, j'étais un bon élève, je me faisais discret. jusqu'à ce que je touche pour la première fois à un piano et aux partitions qui se trouvaient dessus. j'étais en avance pour notre cours de musique, alors je me suis installé au piano, et j'ai lu les partitions, avant de les jouer avec aisance, malgré que c'était la première fois que j'y jouais. j'avais entendu le professeur faire cette mélodie, et je l'avais tout simplement retenue. faire une partie de 'hungarian rhapsody n°2' de franz liszt (oui, cette musique reprise pour Tom And Jerry, vous avez bien deviné), pour un gamin de six ans, c'est pas mal, n'est-ce pas ?

lorsque mon professeur en a parlé à mes parents en leur demandant de me donner des cours, ils ont de suite accepté - en fait, ils ont vu là le côté attractif de la chose. voir un gamin aussi jeune jouer à la perfection les oeuvres des plus grands virtuoses, on donnerait cher pour voir ça, n'est-ce pas ? alors, toute ma jeunesse a été tournée autour du piano. entre les cours, les entrainement à la maison, les représentations, les petites interview, l'école. j'avais un maximum de une heure et demi par jour pour voir mes amis, pour peu qu'ils étaient toujours d'accord pour voir la petite star que j'étais devenu sans vraiment le vouloir. en fait, seuls mes amis loups étaient toujours avec moi. loup, ai-je dit ? oui, je le savais depuis que j'étais en âge de le savoir et de comprendre. seul mes amis loups restaient avec moi, sûrement plus par solidarité...

enfin, jusqu'à mes quinze ans, je suis resté dans ma ville d'australie. jusqu'à ce que je fasse le caprice de jouer dans un autre pays, pour voir si j'allais avoir du succès. le pays de ma mère, le pays du matin calme. je me suis fait connaitre, oui. si bien que j'ai voulu rester en corée du sud, mais en choisissant de donner moi-même des cours de piano, en vivant de mes représentations et de mes cours. et en faisant ce que je voulais faire, profiter tel un homme de mon âge le ferait. je passe plusieurs heures par jour à jouer au piano, que ce soit aux cours que je donne ou au luxueux restaurant où je travaille - ça divertirait les clients, ça donne un côté ancien et magnifique, il parait -; mais je passe aussi le reste de mes journées à sortir, à faire la fête, à profiter.