- you know me ? i am fucking very hot - « NE VOUS DEMANDEZ PAS POURQUOI LES GENS DEVIENNENT FOUS. DEMANDEZ-VOUS POURQUOI ILS NE LE DEVIENNENT PAS. DEVANT TOUT CE QU’ON PEUT PERDRE EN UN JOUR, EN UN INSTANT... DEMANDEZ-VOUS CE QUI FAIT QU’ON TIENNE LE COUP... »

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moscou, 3h00
« Monsieur Min, il y a urgence. » Mon père se trouvait en pleine réunion d'affaire. Ce dernier, sortant de la pièce submergé de rage. « Pourquoi diable viens-tu me déranger alors que je suis en plein travail ? » C'est alors, qu'il comprit l'importance du sujet.

« Poussé madame... encore plus fort ! » Elle compressait la main de son mari. Son visage était rouge et son corps dégoulinant de sueur. C'est alors, qu'un cris aiguë surgit. L'enfant venait de naitre à trois heures du matin. « Bonjour Eduard. » Ce fût mon premier jour sur terre.

moscou, 10h00
« Applique-toi ! » Il me frappa avec une règle en fer sur les doigts. « Ne sais-tu pas jouer du piano, sans faire de faute ? » Je me pinçais la jambe. Mes doigts avaient des hématomes. « Recommence. » Cela faisait plus de deux heures que je jouais. « Oui, père. » Je recommençais le morceau.

moscou, 4h00
Paniquée, elle claqua la porte de ma chambre. « Eduard ! » Il agrippa mon bras violemment. « Que ce passe t-il mère ? » J'étais effrayé par les bruits qui venaient de l'extérieur. « Ne pose aucune question et suis-moi. » En courant, nous nous sommes faufilés dans le sous-sol. Dans la cuisine, j'avais cru voir un corps allongé. « Il est où père ? » Ma mère posa son doigt sur sa bouche. « Chut. Ne bouge pas d'ici, je reviens. » Ma mère remonta à l'étage. Et quelques minutes plus tard... un coup de feu retenti. Boom-boom, boom-boom. Mon cœur s'accélérait. Que dois-je faire ?

Ce soir-là, la mafia russe avait débarqué dans ma demeure. Ils avaient comme but de liquider monsieur Min, mon père. Mais ses gorilles avaient eu l'autorisation de tuer tous éléments perturbateurs, c'est-à-dire ma mère, ma nourrice et moi. Par miracle, j'avais réussi à m'en sortir vivent mais, ce n'était pas le cas pour tout le monde. Le corps que j'avais vu étaler au sol était celui de ma nourrice. Ensuite, le coup de feu que j'avais entendu était destiné à ma mère. Quant à mon père, il avait miraculeusement survécu. J'avais retrouvé mon père dans la forêt. Nous avons fini par quitter le pays. C'était la seule solution afin de rester en vie.

pékin, 22h00
«Je t'ai déjà dit plusieurs fois de ne pas la voir.» Il était encore en colère contre moi. Je n'y pouvais rien si je voyais cette personne. Elle était dans la même école que moi. Il pris de nouveau le bout de bois et m'ordonna de m'agenouiller. «Excusez-moi père, je ne le referai plus.» Il me força à m'abaisser. «La ferme.» Avec brutalité, il me fouetta l'arrière des jambes. Dix minutes plus tard, je me passais de l'eau froide dessus. J'en avais marre.

pékin, 9h00
«Yuan, c'est quoi la réponse de la question B ?» Il me donna sa feuille, tout en pointa du doigt la question. Le regard fixe, mes yeux étaient rivés vers la fenêtre. «Yuan... tu m'écoutes ?» Il posa sa main droite sur mon épaule, de manière à ce que je revienne sur terre. C'est alors, que mon regard se posa sur lui. Tout en même temps, une goutte de nez glissa de mon nez. «Hé, tu saignes !» Je touchais mon visage et vis sur mes doigts ce rouge intense. C'était très probablement la fatigue. J'avais des insomnies à cause de mes nombreux cauchemars. Quelqu'un a dit un jour que la mort n'es pas la pire chose dans la vie : le pire, c'est ce qui meure en nous quand on vit.

Mon père et moi sommes réfugiés en Chine après l'embuscade dans ma demeure, à Moscou. Nous avons changé de nom, afin d'être dans la discrétion la plus totale. Mon père était devenu bijoutier et moi, j'étais étudiant. Je fréquentais une élève de ma classe, qui avait des difficultés en mathématiques. Je l'aidais parfois, dans ses devoirs. Mais mon père était contre, car le père de cette fille était connu pour travailler dans des choses illégales comme la drogue ou autre meurtre. Mon père avait peur qu'on nous découvre et qu'on nous tue par la suite. Par mon imprudence, ce dernier me punissait afin que j'intègre sa morale. Mais pourtant, moi je me sentais bien en la compagnie de cette fille.

La souffrance peut occuper une telle place qu'on en oublie le bonheur. Parce qu'on ne se rappelle pas avoir été heureux. Et puis, un jour, on ressent quelque chose d'autre, ça nous fait bizarre, seulement parce qu'on n'a pas l'habitude, et à ce moment précis, on se rend compte qu'on est heureux.

«On ne devrait peut-être pas... je ne veux pas qu'il te frappe une nouvelle fois.» Elle posa délicatement sa douce main sur ma joue. «Peu m'importe. Je veux simplement rester à tes côtés.» Je posais ma main sur la sienne avec était si froide. «Je suis heureux uniquement lorsque je suis près de toi.» Soudain, nous vîmes la silhouette de mon père. Elle due s'enfuir. J'étais de nouveau seul. Dans la nuit, je lui laissais une lettre au rebord de la fenêtre de sa chambre. J'y avais inscrit : J'aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l'éternité m'aurait paru trop courte.

Le même soir, elle venue me voir. Elle me fit comprendre son contentement de mon amour que j'éprouvais envers elle. Et un moment, elle me dit avec une voix mielleuse: « Souhaites-tu vivre avec moi pour l'éternité ?» Inconscient du véritable sens de la phrase, je lui dis avec fougue: « Bien sûr. Je ne veux vivre sans toi.» Elle sourit tendrement et m'embrassa. Elle me murmura à l'oreille: «Ton souhait va être réalisé.» Et soudain, elle se mit à mordre mon cou. L'acte d'amour le plus parfait est le sacrifice.

Mon premier amour pris mon âme pour l'amener au diable. Je ne pensais pas que cela se terminerait comme ça... Dans la vie, le prince charmant se tire avec la mauvaise princesse...

Ma transformation en cours, je devais me nourrir. Pour ma première proie, j'écoutais mes sentiments qui se centraient sur la rage, le mépris et la tristesse. La victime de mon ignorance fut mon père. Celui qui me battait presque tous les soirs afin de subvenir au calme et au repos de son âme. Je devais me venger. À ce moment, je n'étais plus humain. Je ne pensais plus, je ne possédais plus de conscience. J'étais perdu... La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d'autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

séoul en 2012
Je me suis de nouveau échappé. Je ne pouvais plus rester en Chine, tout en sachant que la police était à ma recherche pour le meurtre de mon père. J'avais encore changé de nom. Avec le temps, j'étais devenu écrivain. Je m'étais refait une vie. J'avais également changé de personnalité. Autrefois, j'étais le petit garçon bien élevé, droit, respectueux, avenant, sympathique et apprécié de tous les parents. Avec le temps, ma rage et ma solitude m'avait transformé. J'étais largement moins docile, je me maîtrisais que très peu et mes sentiments étaient instables. J'étais prêt à tourner la page mais c'est la page qui ne veut pas se tourner.

Malgré toutes les tentatives possibles, je ne pouvais pas m'abstenir de mon passé. Je vivais avec lui. Ça fait mal de grandir, changer. Si on vous dit le contraire, c'est un mensonge. Ma vie d'aujourd'hui se résume à cette citation: Je suis le maitre de mon destin, le capitaine de mon âme. Je n'ai pas de futur mais qu'un présent.

Réflexion: Si je disparaissais subitement, est ce que quelqu'un s'en rendrait compte ?