A meeting expected

La matinée était déjà bien avancée, le silence régnait dans un peu très toute l'académie, c'était évidemment ! Tous les élèves étaient en train assister à leurs cours respectifs. De toute manière, il était interdit de se promener dans les couloirs pendant les heures de cours. Toi, tu regardais incessamment ta montre, tu en avais assez de rester là, assisse sur une chaise à écouter les paroles du professeur. D'ailleurs, au fur et à mesure que le professeur parlait, tu te détachais de son discours, tu avais vraisemblablement pas envie de te concentrer sur ses dires, sa voix te paraissait bien lointaine, et ainsi, disparaître totalement de ton attention. Ce que racontait le professeur sur la littérature chinoise au XVII ème siècle, tu le savais déjà... Tu as même vécu cette époque là. Donc, tu connaissais bien les auteurs, leurs analyses, leurs intentions etc... C'était du gâteau pour toi. Oui, aujourd'hui, tu ne voulais pas étudier, ce qui était rare te connaissant. Toi, qui adorais apprendre, savoir plus de ce que tu ne savais.

Tu soupiras assez fort pour que tout le monde entende, quelques uns se sont retournés vers toi pour te lancer des regards noirs, genre, tais-toi, on essaye d'écouter ce que le prof dit ! Mais tu n'y prêtais guère attention à eux. Tout ce que tu souhaitais c'est que ce misérable cours se termine au plus vite. Trente minutes plus tard, la sonnerie retentit dans l'ensemble de l'académie, certains élèves se précipitaient de sortir de la salle, toi, tu étais parmi eux. Tu courais même ! Tu n’aurais plus supporter une heure de plus ! Ce cours t’avait mis la migraine, c’était une véritable torture pour toi. Un mal de tête à s'écraser le crâne sur le mur. C'est pour cela que tu as décidé que tu n'irais pas au prochain cours, tu préférais aller à l'infirmerie te reposer. Déambulant dans les longs couloirs du bâtiment externe, tu pressais le pas jusqu'à l’ascenseur. Arrivée au niveau de ce dernier, tu insistais sur le bouton pour que l'ascenseur monte jusqu'à toi. Celui-ci arrivé et ses portes ouvertes à toi, tu entras dedans et pressas le bouton rez-de-chaussée. Pendant que l’ascenseur descendait les étages petit à petit, tu fermas les yeux pour te concentrer et ainsi méditer. Tu savais déjà que l’ascenseur allait s’arrêter avant qu’il n’atteigne le rez-de-chaussée. Tu sentais l'odeur du sang de la personne qui se trouvait derrière les portes, toutefois, tu ne connaissais pas son identité, c'était au dessus de tes moyens. Comme tu l'avais prédit il s'arrêta, les yeux toujours fermés, l'odeur du sang était intense, c'était un humain. Les portes s'ouvrirent pour laisser entrer l'élève. Tu connaissais déjà que c'était un élève et non pas un professeur ou un des membres du personnels car l'arôme de son sang te le disait. Tu l'entendis entrer, ses pas résonnaient dans ta tête et tu n'avais toujours pas ouvert tes yeux.

Visuel
Une sonnerie stridente. La délivrance pour certains, un fléau pour moi. C'est avec une motivation maquillé que je range mes affaires. J'étais vraiment pris dans le cours d'aujourd'hui, c'est frustrant de devoir s'arrêter de suite sous la dictature d'un son. La connaissance ne devrait pas être limité par un temps...
Quand je vois les sourires de soulagements des autres élèves, je suis perdu. comment peut-on être heureux de finir un cours si passionnant ? Les gens ne se rendent-ils donc pas compte de leur chance ? Dans certains pays, l'accès au savoir est limité, estimons-nous chanceux de ne pas avoir de barrières.
J'échange quelques derniers mots avec mon professeur sur le cours et me décide enfin à sortir de la salle de cours. Ah ! J'oubliais complétement mon rendez-vous à l'infirmerie ! L'infirmière m'avait demandé, ce matin, si j'avais une heure ou deux à perdre, et comme je ne bosse pas aujourd'hui j'ai affirmé que j'étais libre, elle m'a donc gentiment proposée de la remplacer après mon cours. J'aime aider mon prochain, et l'infirmière est quelqu'un de très gentille, je peux donc bien lui dévouer une heure ou deux.
Je me mis à déambuler dans les couloirs, les yeux rivés sur ma feuille de cours. J'ai vraiment hâte de rentrer pour pouvoirs me consacrer à mon cours un peu plus au calme. Je soupire et appuie sur le bouton de l'ascenseur tout en continuant ma relecture. Une fois les portes que les portes de l'ascenseur sont ouvertes, je range mon cours soigneusement dans ma pochette, et entre dans la cabine, en jetant un regard curieux à ma voisine qui a les yeux fermés. Elle se sent peut-être mal ? Puis elle a l'air de se diriger vers l'infirmerie aussi...

"- Excusez-moi ?"

J'ose une question, d'un voix timide, espérant ne pas importuner ma charmante voisine. Je la détaille de haut en bas, et note qu'elle est douée d'un certain charme. Son visage est très harmonieux et je pense que ces yeux doivent être tout aussi beaux. Je remets en place mes lunettes et regarde autre part, afin de ne pas la gêner.