- you know me ? i am fucking very hot - « J'ENVISAGE D’ARRÊTER LES COURS, DE ME LAISSER POUSSER LA BARBE, ET DE REJOINDRE UN CIRQUE. » Cerveaux débordants d'imagination, même votre créativité dégoulinante ne touche pas du bout des doigts le reflet de mon histoire. Car ce genre d'histoire, ce n'est définitivement pas le genre d'histoire tiré des contes de fées, le genre d'histoire qui nous traverse l'esprit lorsqu'on essaie d'imaginer tout simplement. Mon histoire c'est un mélange de larmes, déception, colère. Imaginez. Imaginez une mère enceinte de plusieurs mois déjà et qui ne va certainement pas tarder à mettre au monde le fruit d'un mariage forcé parce que renoncer à l'enfant est impossible. Elle déteste son conjoint, elle le déteste parce qu'il l'aime beaucoup trop. Quant à cette espèce de chose qui qu'elle sent en posant ses mains sur son ventre -moi en l’occurrence- elle ne sait vraiment plus quoi en penser. Elle se dit sans doute que le suicide pourrait être une issue, mais elle n'oserait jamais le faire. Non, elle n'oserait définitivement pas. C'est dans une ambiance comme celle-ci que j'entre dans sa vie, dans un hôpital de New-York. Si elle me détestais au départ, en me tenant dans ses bras elle est tombée amoureuse de moi. Elle m'a dit qu'elle ne m'aurait lâchée pour rien au monde à ce moment là, même pas pour que mon paternel me prenne dans ses bras. "Surtout pas" étaient les mots exacts.


Ah ma famille ; un des seuls moments où elle était réunie c'était dans le silence pour dîner. Mes parents ayant toujours eu d'énormes difficultés à s'entendre, mon père n'avait plus jamais prit le risque de goûter aux plats que ma mère faisait personnellement pour lui. Je me souviens que lorsque j'avais cinq ans il avait fait un séjour à l'hôpital parce qu'elle avait tenté de l'empoisonné. Il m'avait dit "tout va bien mon cœur, ta mère a probablement mit un peu trop d'épices dans le plat de papa". Cela dit on ne l'avait pas vu pendant quelques jours après qu'il ait prononcé cette phrase. À cette époque là, je m'étais dit que les épices devaient avoir étés vraiment forts. Depuis cet accident volontaire, les dîners se sont toujours fait en silence. Il ne parlaient que parce que j'étais là. Tout tournait autour de l'enfant que j'étais. Une gosse assez naïve pour croire que son père avait ingérer des épices beaucoup trop forts ;


Papa - Comment s'est passé ta journée mon ange ?

Su Ni - Mademoiselle Steward m'a donné deux étoiles pour bon comportement ; Maintenant, j'en ai beaucoup plus qu'Alexander Arhold !


Papa - C'est formidable, mais qui a le plus d'étoile en ce moment ?

Su Ni - Hm...

Maman - Dis moi plutôt combien tu as d'étoiles chérie

Su Ni - Dix, dix ! Dis-je avec une fierté aussi grande que si j'avais sauvé le pays.

Maman - Maman est fière de toi Su Ni, alors retiens quelque chose de très important d'accord ? Tu ne dois jamais te comparer à qui que ce soit, fais juste de ton mieux mon coeur.

Papa - Mais le nombre max-

Maman - S'il te plait Hayes.



Si je m'en étais doutée à ce moment là, je me serai dit "mais quelle ambiance !" ; seulement la seule chose que j'étais capable de voir, c'était les étoiles sur mon carnet et rien d'autre. Pendant ce temps-là, en dehors des dîners presque silencieux mes parents se battaient, presque littéralement. Si à ma naissance, l'idée de lever la main sur ma mère n'aurait jamais traversé la tête de mon père, après des années de mariage qui étaient loin d'être heureuses, c'est arrivé alors que j'étais tranquillement dans ma bulle au lieu d'écouter Mademoiselle Steward. Quand je suis revenue, ma mère m'a simplement dit qu'elle s'était blessée et que tout allait bien. Je ne me souviens plus exactement pendant combien de temps j'ai été capable de croire à ces conneries, vraiment. Mais durant cette même année, alors que mademoiselle Steward me ramenait personnellement chez moi pour discuter de mon cas avec mes parents, j'ai commencé à penser que tout n'allait pas bien. Tout d'abord... Cet après-midi là pendant la récréation, Alexander Arhold avait dépassé les bornes. D'habitude il s'est toujours arrangé pour que pendant les récréations on ne se croise pas dans cette petite cour. Mais il était venu en personne pour me bousculer volontairement et me traiter de... Me traiter de ...


Su Ni - Mais... Mais il m'a insultée de fils de coco !

Steward - Choi Su Ni, tu as dépassé les bornes aujourd'hui ! Alexander est encore à l'infirmerie à l'heure qu'il est. Après l'école j'irai voir personnellement tes parents.


Car bien sûr, après que ce sale gosse m'aies poussé par terre, j'avais riposté en lui sautant dessus pour ensuite le secouer un peu. Dit de cette façon, cela semble moins brutal et donc mon image est préservée. Pour en revenir à Alexander qui pendant ce temps là semblait demander de l'aide à qui il pouvait -à la maîtresse, aux pompiers, à la police et pourquoi pas à sa mère- il ne s'était pas excusé une seule fois. Alors jusqu'à ce qu'on me l'extirpe des mains avec difficulté, il avait prit cher même si je n'étais pas dotée d'une force monstre à l'époque comme aujourd'hui d'ailleurs. Ce qui m'avait emmené dans la voiture de mademoiselle Steward un vendredi après-midi sur le chemin du retour. Le destin avait fait qu'elle habitait le même quartier que nous. Quand nous nous sommes retrouvés devant chez moi, nous avons entendu des personnes se cogner au murs, s'insulter, se battre à l'intérieur. Ce n'est qu'après quelques minutes que Steward a osé sonner. Ma mère a ouvert et son visage était recouvert de coups. Elle a prétendu être tombée mais ça ne prenait pas pour moi, ni pour la jeune enseignante. Finalement, je suis rentré chez moi sans histoire à raconter le bruit à propos d'Alexander Arhold s'est éteint avant de parvenir à l'oreille de mes parents.

Cette enfance pourtant, malgré le fait que mes parents ne se soient jamais aimés, les moments magiques j'en ai connu. Le fait que je sois née vampire n'a jamais été un complexe durant mon enfance. Tout ça paraissait normal pour moi. Je n'étais pas du genre à jouer à la poupée, dinette et compagnie. J'étais du genre à sortir avec ma mère dans les endroits les plus éloignés de la ville et on était bien là. On était bien au calme, tellement bien... Et puis j'ai commencé à me faire des amies alors je suis sortie de cette bulle mère-fille, j'avais sept ans. J'ai grandi dans un monde formidable vous savez ? Mes parents ont fini par se séparer cette même année mais ça ne m'a pas rendue triste parce qu'ils étaient tellement mieux comme ça. Tellement mieux séparés. Je suis donc restée avec ma mère pour aller certaines semaines chez mon paternel. Ce rythme de vie était difficile, mais supportable. Forcément j'ai eu droit à des rendez-vous hebdomadaires avec monsieur le psy. Un psy des plus... Comment dire ? Fatiguant ? Oui, c'était tout simplement fatiguant de le voir faire son travail parce qu'il le faisait tout simplement... Mal enfaite. Il ne pouvait pas s'empêcher de chercher un second sens à mes phrases qui étaient assez explicites et trouvait même une signification au silence que j'avais prit la peine d'installer, lassée de devoir l'entendre raconter ce que j'ai plus tard qualifier de conneries. A l'école, tout allait bien ; mes résultats étaient plus que satisfaisants à l'école, j'étais appréciée par les élèves grâce à ma personnalité. Certaines personnes me craignaient, d'autres me détestaient ou alors c'était les deux à la fois.


Et puis j'ai continué à grandir sans que les choses ne changent vraiment. J'ai été attirée par l'écriture et la danse avant d'entrer au collège. Mais ma passion pour l'écriture l'a emportée sans que je ne puisse pour autant abandonner la danse. La fin de mes années passées au collège, on m'a repéré dans les rues de New-York alors que je faisais les magasins avec mes amies. On m'a proposé de prendre quelques photos ce qui a aboutit à mon métier actuel ; mannequin. Je n'étais pas encore majeure à l'époque mais ils ne le savaient pas. Mes parents n'étaient pas contre l'idée mais auraient sans doute espérer quelque chose dans le domaine médical. Il ont donc du faire le deuil du métier que je n'ai pas pu faire, même si j'avais largement les moyens de réussir dans ce domaine. Donc au lycée pour faire court, j'ai passé deux année dans un établissement réputé de New-York. Mais ma mère a décidé de retourner dans son pays d'enfance soit la Corée du Sud. J'étais un peu du genre ... "Hé ?! South Korea, are you kidding me ?" dans ma tête. Mais je n'ai rien dit parce qu'elle avait énormément souffert pour moi dans le passé. Je me suis juste un peu bougée pour apprendre le coréen. Cela fait donc... Trois ans que j'apprends le coréen, je ne suis pas spécialement douée. Il m'arrive même de parler anglais comme si j'étais possédée ou que c'était plus fort que moi. Mais c'est... Supportable en fin de compte. Le coréen est une belle langue. Une belle langue fichtrement compliquée lorsque l'on déménage durant les vacances d'été mais une belle langue quand même. J'ai entre temps pu m'installer dans mon propre appartement et mon ancienne agence ayant beaucoup fait parler de moi, je n'ai pas eu du mal à intégrer celle basée sur Séoul. Je tiens à vous dire que ma vie c'est un peu le bordel par moment. Je veux dire, malgré le fait que je sois assez maniaque, je gère pas tout et même si je le voulais je ne pourrais pas. Ma vie c'est les fêtes, les shooting, les contrats, les défilés. Ma vie c'est de la folie ; j'ai à peine quitté New-York ... Non enfaite j'ai quitté cette ville il y a trois ans et mon père est tombé malade. Depuis, il semble que nous sommes un peu plus proches même si ça ne plairait probablement pas à ma mère. L'idée que je discute avec le sujet de la plaie béante au niveau de son coeur n'est pas très ... Positive enfaite, raison pour laquelle je ne lui ai jamais dit. En réalité, j'ai vraiment peur de perdre mon père. S'il part, il y aura une partie vide à l'intérieur de moi. On ne répare pas ça, on est juste condamné à vivre avec... Mais que dire, que dire sinon... Ah ! J'ai réussi à me faire un nom dans le mannequinat. Alors il n'est pas rare qu'on me reconnaisse lorsque je marche dans les rues de Séoul. J'espère bientôt faire partie de l'élite, je frôle cet objectif du bout des doigts sans pour autant le toucher. Mais tout n'est qu'une question de volonté pour ça n'est-ce pas ? J'espère avoir ce qu'il faut donc, pour pouvoir atteindre cet objectif. Parce qu’au-delà des mensurations il y a aussi la personnalité qui compte. #Sachezle... Quoi ? J'ai vraiment l'air de tweeter ? Pardon... Sinon ça c'était ma vie en grande lignes... Hého.... YAH, c'est l'heure de se réveiller ! J'espère que vous en ferez parti, qui que vous soyez. Parce qu'il faut de tout pour faire un monde ~ Alors... Venez ? Venez ou je viendrai à vous ! (et quelle fin)