Les cours enfin terminé, je marche nonchalamment de rues en rues. Je passe au supermarché que je fréquente le plus souvent et me met en oeuvre pour faire mes courses. Je pousse doucement le caddie d'allées en allées, scrutant minutieusement ma liste de courses pour ne rien oublier. Mon frigo est vide depuis quelques jours, et maintenant que j'ai un peu de temps libre, entre le boulot et les cours, je peux enfin faire des provisions. Quelques paquet de pâtes, des nouilles instantanées quand je n'ai pas le moral à cuisiner, des lait à la banane et à la fraises, quelques barres énergétiques et mon panier est déjà plein. Je paie ma commission, et passe cette fois-ci à la boucherie.

C'est les bras chargés que je vais à la station de bus la plus proche. Il pleut aujourd'hui, et il fait horriblement froid. C'est ennuyeux car je n'ai pas pensé à prendre une veste, ou un gilet. Je porte un simple haut, léger et un jeans. Je regarderais la météo plus souvent ! Je m'assis sur le banc sous l'abribus et sort mon mp3. Mes sachets de courses déposés au sol, je bouchonne mes oreilles de mes écouteurs et me laisse transporter quelques instants par la musique. Mais bien contre moi, la musique ne m'aide pas oublier le froid qui me transperce, et je me mets à greloter. Le bus arrive et avec un immense sourire, je récupère mes sachets et me lève. Mince.. Il est bondé. Je ne rentrerais jamais avec mes sachets... Je soupire et fais dos au bus. Le chauffeur à l'air de ne pas insister et le bus repart aussitôt. Je regarde les horaires et je me retiens de pleurer quand je vois que le prochain bus n'est que dans une heure. Mon dieu ! Une heure dans ce froid...

Je tourne légèrement la tête et remarque que je ne suis pas seul. Non... Lui ? Ce garçon... Celui de l'académie. Celui que je ne peux m'empêcher de regarder à chaque fois que je le crois. Ses yeux, j'ai parfois l'impression qu'il m'hypnotise. Faut dire que, il y a comme une espèce de tension entre nous. Après, je peux tout aussi bien me faire des illusions, mais bon... Je reste convaincu que si je lui étais indifférent, il ne me regarderait pas ainsi...
Je baisse la tête, les gouttes de pluie inondant mes cheveux, perturbé par la présence de mon voisin.