- you know me ? i am fucking very hot -« Papa ! Le chien est trop mignon !! Dis, dis, on le garde ? » Dans la neige, reposait un petit tas de poil. Le jeune loup était affamé, il avait fini sa course dans ce grand parc de Gangnam. Il avait désobéit à sa famille, une piètre famille, si vous voulez mon avis. Il avait parcouru des kilomètres depuis la campagne assez lointaine où vivait sa famille biologique pour terminer ici. Le froid de l’hiver et la faim avaient presque eut raison de lui, il avait bien maigrit et ses poils à l’origine d’un blanc cristallin avaient plus ou moins une piteuse allure et ils tiraient désormais sur le grisâtre délavé. Des humains s’étaient approchés de lui, il avait été habitué à ne pas les côtoyer, mais là c’était au dessus de ses forces : on lu avait souvent dit que les humains étaient vils et cruels et qu’il n’hésiteront pas à le tuer, à l’abandonner. Et pourtant, il fût recueillit, lui. Un si grand animal. Un chien ? Était-il un chien ? Pas vraiment, il ne l’avait jamais été. En fait, il n’est pas comme les autres, il peut se transformer en humain : oui, mais pas à volonté. Il a toujours eut ce petit problème… Être un loup est plus facile que d’être sous cette forme humaine. De ses yeux dorés, il se souvenait souvent de ce regard, celui de cette adolescente qui le regardait avec des yeux brillant… Pourquoi était-elle fascinée devant une aussi pitoyable créature ? Pourquoi ?

Il essayait alors le plus de temps de rester le petit chien à ses maîtres, y trouvant particulièrement de facilité… C’était difficile, surtout quand sa forme humaine pouvait se déclencher à n’importe quel moment. Il avait beaucoup plus d’affinité avec la demoiselle de la famille, car elle était très soucieuse de lui, elle s’en occupait bien et il aimait beaucoup jouer avec elle, elle fût la première à lui donner un peu d’amour, même si ce n’était pas vraiment celui qu’il aurait voulu ; l’amour d’une famille, pas d’une maîtresse à son chien. Mais très vite, quelque chose d’horrible est arrivé, alors qu’elle était entrain d’étudier, il s’était endormi à ses pieds et pour une raison étrange, elle avait regardé son chien, pile à ce moment précis. Il était, comme vous vous en doutez, redevenu humain et elle était plus choquée que quoi que ce soit d’autre. Il avait dut tout lui expliquer, bien qu’au début, elle avait pensé à un vieux pervers dégoutant – la transformation n’inclus pas de vêtements, quoi. Et contrairement à ce qu’il aurait pensé, elle avait parfaitement tout bien prit, elle n’était pas effrayée et encore une fois : elle ne l’avait pas abandonné. Il était mal à l’aise, et finalement, ils se rapprochèrent encore plus qu’avant : comme un frère et une sœur.

C’est alors qu’il était devenu un peu son meilleur ami et son petit chien en même temps, quand ça les arrangeaient. En utilisant des stratèges pour garder le secret à la maison, et avec le temps, le jeune homme commençait peu à peu à contrôler ses formes multiples et à nouer une relation très fraternelle et fusionnelle avec celle qu’il appelait « Maîtresse » … Quelques années plus tard, il suivit la demoiselle qui l’emmenait avec elle dans son petite appartement : il avait alors cherché du travail pour l’aider un peu en tant que colocataire. Il avait commencé par des petits boulots, comme livreur de pizza ou de lait, parfois les journaux. Il avait même tenté de faire dans le bâtiment, mais le pauvre petit loup n’était clairement pas destiné à ces métiers brutaux et dangereux. Il avait finalement trouvé un petit boulot assez bien payé : il fait la voix off d’un petit personnage très populaire dans un dessin-animé coréen et il va parfois faire des remplacement dans les radios locales. Et cela lui permet de vivre amplement !

Il y a de cela un an, un jeune homme venait souvent chez sa maîtresse. Il ne l’avait jamais vu, puisqu’il venait au départ de temps en temps et souvent quand il n’était pas là. Mais son odeur, ça oui, il la sentait. Il savait que c’était un garçon qui venait. Durant longtemps, il s’était dit que sa Maîtresse voulait le remplacer, elle était souvent plus ou moins évasive quand il s’agissait de lui… « C’est un bon ami. » disait-elle. Et puis vint le jour ou ce monsieur là se mis carrément à squatter chez eux…Et même si avant de le connaître, son odeur l’intriguait tout en l’agaçant à un point qu’il n’avait qu’une envie c’était de le massacrer, le jour où il fit sa connaissance lui changeait alors la vie. C’était donc lui ? C’était ça, d’être imprégné ? Le loup avait alors jeté son dévolu sur le pauvre Ahn Alfons… Qui au départ n’y avait rien compris du tout, lui comme sa maîtresse.

Avec le temps, les choses s’était clairement améliorées, et même si le loup n’était pas aussi naïf pour croire que le plus âgé pouvait s’occuper de lui, il voulait juste qu’il l’apprécie à sa juste valeur. C’était comme si Alfons avait effacé sa vie, sa véritable vie : celle avec Min Hee… Celle qu’elle lui avait permise d’avoir, en tout cas. Il était presque devenu une évidence, l’être à faire passer avant tout, il voulait toujours être auprès de lui, à le défendre et à lui faire ses quatre volontés. Mais Min Hee dans tout ça… ? Alors qu’Alfons commençait à se rapprocher de lui et que Min Hee commençait à se faire du soucis, le jeune loup, lui était un peu carrément perdu ! Que faire dans un moment pareil ? Il ne comprenait que trop bien Min Hee, qui devait se sentir blessée. Au final, elle se voyait remplacée… Et Alfons se faisait de plus en plus possessif envers lui. Comment-faire ?