true friends stab you in the front.



 
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MessageSujet: true friends stab you in the front.   true friends stab you in the front. Rapons10Sam 10 Nov - 23:33


true friends stab you in the front.

- oscar wild.

hé, poupée, tu prends combien de l'heure?. Je relevai mes yeux vers le charmant jeune homme qui s'était exprimé ainsi, je remarquai que toute une bande de mâles en chaleur me regardaient avec des sourires plus que significatifs. Je fermai mon bouquin d'un coup, le claquement des pages résonnant dans la bibliothèque tandis que l'un d'eux sursauta. Le but n'était pas de leur faire peur, non. Peut-être même que s'ils avaient été beaux, j'aurais éventuellement pu entrer dans leurs jeux mais l'évidence même était que je n'avais absolument rien à me mettre sous la dent – et que c'était blasant. J'avais peut-être perdu la mémoire, mais je n'étais pas encore rendue au stade de pauvre traînée qui n'a plus aucuns goûts en matière d'homme et plus de respect pour elle-même … oh, minute, c'était peut-être le cas, en fait. Pas pour le mauvais goût, s'entend. Je réajustai mes lunettes sur mon nez et les détaillai un à un avant de me lever. Trop gros. Trop maigre. Trop petit. Trop … boutonneux. Je soupirai. Ils me fixaient avec insistance et parlaient entre eux à mon sujet, mais je n'y faisais pas attention. Attrapant le bouquin sur la table ainsi que mon sac sur la chaise, j'amorçai un mouvement afin de déguerpir au plus vite quand l'un d'eux trouva nécessaire et intelligent le fait de m'attraper par le poignet. Je me retournai par force vers eux et haussai un sourcil. Quoi ? C'était quoi, leur problème ? N'avaient-ils jamais appris qu'une réponse silencieuse était souvent l'équivalent d'un refus ? Non. Visiblement, non. Passant ma main dans mes cheveux, je fis éclater une bulle de mon chewing-gum tout en tirant d'un coup sec sur mon poignet. Les regards commençaient à se tourner vers nous. Même si j'appréciais être le centre de l'attention, je n'avais guère envie de l'être pour que l'on me voie me faire embarquer par des types chelous. Qu'ils aient besoin d'une poupée gonflable était une chose que je pouvais comprendre – mais qu'ils soient insistant quand le jouet en question faisait comprendre que non, ce n'était pas exactement pareil. Il me fixa avec un sourire en coin, un air hautain, et je tournai les talons. Le bouquin posé sur le guichet à l’accueil afin que l'on ne me traite pas de voleuse, je quittai les lieux au plus vite. Ils étaient à ma suite. Je le savais. Premièrement parce que je m'en doutais. Secondement parce qu'ils n'étaient pas réellement discrets. Et dernièrement parce que j'entendais mon prénom de temps à autre prononcés plus ou moins fort. Je n'étais pas exactement certaine qu'ils souhaitaient passer inaperçu, de toutes façons. En cette période hivernale, la nuit tombait alors que l'après-midi n'était même pas terminée. Ils étaient un bon groupe. J'étais seule. Ils étaient des hommes … j'étais évidemment une fille. Je ne pus m'empêcher d'avoir une pensée pour Min Yeol. Et si quelque chose m'arrivait ? En serait-il attristé ? Probablement pas. Je n'étais plus la sœur qu'il avait jadis aimé. Et si il lui arrivait quelque chose à lui ? En serais-je triste ? Probablement non plus, il ne faisait plus partie de mes souvenirs, de toutes évidences. J’accélérais le pas. Quel délire. Le fait que je refuse une partie de jambes en l'air était en soit quelque chose de pas banal – mais bon, quand on était superficielle, il fallait bien que cela finisse par arriver, je supposais. Mais si, en plus, cela m'attirait des ennuis, j'allais vraiment être la fille la plus poisseuse de toute cette maudite planète. Amnésique en premier, puis violée après. Superbe. Si faut, on m'avait déjà violée et je ne le savais même pas. Dieu. Quelle vie. Je sentis quelqu'un me toucher l'épaule et, alors que je me retournais avec un certain élan dans le but de le frapper, je vis le visage d'une fille. Une jeune fille. Visiblement surprise de ma réaction. Elle me sourit. Je plissai les yeux. Visiblement on se connaissait. Elle était d'un entrain et d'une chaleur qui me rendaient malades, mais j'avais trop besoin de compagnie pour l'envoyer bouler. Soit elle sombrait avec moi, soit ils nous laissaient tranquilles. Et je préférais qu'elle sombre avec moi, plutôt que toute seule. Au mieux, ils s'attaquaient à elle en premier et j'avais le temps de courir loin. Elle me proposa d'aller boire un café à un endroit qu'elle adorait et, entendant les voix des garçons, je ne pus qu'y céder. Je l'empoignai par le bras et me mis à avancer rapidement.

Le café était plutôt loin, maintenant que j'y pensais. Et il l'était d'autant plus que cette insatiable bavarde me prenait relativement la tête de manière assez spectaculaire. Et blablabla, et blablabla … ce putain de moulin à parole ne la fermait jamais. Je devais serrer les poings et les dents pour ne pas l'envoyer valser au loin. Pourquoi ne l'avais-je pas fait ? Aucune idée. Nous semblions avoir été amie tout au long de ma scolarité, alors j'avais envie d'en entendre plus sur moi, sur mon enfance. Elle me confirmait les dires de mon 'frère' et de ma 'famille'. Je n'avais pas de parents, j'étais constamment collée à mon frère, j'étais une prodige de la musique et, pire que tout … j'étais une gentille sainte qui aimait tout le monde et qui était aimée de tout le monde. Oh, cela n'avait pas changé. Je détestais le monde, mais j'étais toujours autant aimée. Pas de la même manière, certes. De manière plus corporelle, sans doute ? Mais c'était toujours mieux que par des paroles d'amitiés dégoulinantes de niaiseries. Nom de dieu. Je plissai les yeux alors que j'entrai dans le café en sa compagnie. J'avais envie de boire, boire, et boire. Et oublier cette journée, et cette fille. N'était-ce pas ironique ? Une amnésique qui demandait à oublier ? Si. Complètement. Toujours était-il que nous entrâmes dans le café et nous assîmes à une table plus ou moins éloignée du café. Il se remplissait doucement. La fin des cours sonnaient. Ils devaient probablement tous se rejoindre ici après. C'était le cas. Des gamins allaient et passaient. Je sortis un paquet de cigarettes de mon sac, écoutant encore le monologue de cette insatiable gamine et dès que je relevai les yeux, j'étouffai un hoquet de surprise. Ce serveur. Je le connaissais. Je l'avais déjà vu. Où ? Quand ? Aucune idée. Je ne me rappelais qu'à peine de son prénom, mais je savais que dans ma vie d'avant, je le connaissais. Quand on le détaillait, je me demandais si c'était par rapport à sa beauté 'intérieure' ou grâce à sa beauté 'extérieure'. Là, de suite, maintenant, c'était un peu plus pour sa beauté extérieure. Je l'avais recroisé depuis ma sortie de l'hôpital ? Mh … Si c'était le cas, ma mémoire me faisait inlassablement défaut. Alors, qu'elle avait passé sa commande, la seule chose que je pus lui dire à la place de quémander un café fut, « Hé, mais on se connaît, je me trompe ? » Il allait me prendre pour une folle. Au mieux je le connaissais et il me disait oui, au pire, je ne le connaissais pas et il m'envoyait paître. Quelle option je préférais ? À voir …


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Yang Kaze
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∆ ÂGÉ(E) DE : 307 ans, ou 28 physiquement.
∆ DE SEXE : Masculin
∆ NATIONALITÉ : coréenne mais j'ai des origines japonaises du côté paternel.
∆ JOB : serveur dans un café plutôt connu dans le quartier. le lieu de rendez-vous de tous les couples et des fonctionnaires.
∆ CÔTÉ COEUR : rien de bien intéressant et ce n'est pas le sujet que je préfère aborder.

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MessageSujet: Re: true friends stab you in the front.   true friends stab you in the front. Rapons10Dim 11 Nov - 13:18


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she was my best friend, now she's a biatch.

« tu bosses jusqu'à minuit ce soir, je dois te mettre sur le service de jongmin. Ne me sors pas tes crocs, tu seras payé double. » le patron se tenait devant le coréen, des tonnes de papiers dans les bras, débordé par ce travail qui lui prenait plus de 70% de son temps. Shadow, du genre expressif quand il veut faire comprendre qu'il est saoulé, soupira fortement. Et voilà, il allait encore devoir s'occuper du service de ce sale rat qui trouvait le moyen de ne jamais être là sans jamais se faire remonter les bretelles (ou virer, tout simplement) à tous les coups, pour bénéficier de tels avantages, ce glandeur était le fils caché du propriétaire. « et si des clientes s'éternisent parce que tu es dans les parages, fais-moi plaisir et fais-les consommer. Ça commence à me sortir par les yeux qu'elles restent là à t'observer sans reprendre quelque chose à boire ou à manger. » ajouta t-il, un brin agacé, filant vers la porte réservée aux employés. Heureusement que notre asiatique n'avait rien de prévu ce soir, sinon il aurait été rouge d'apprendre, seulement maintenant, que ses plans seraient morts. Se passant une main sur la nuque, au bar, il jeta un regard autour de lui : bon, les cocktails pour les quatre blondes décolorées table vingt-cinq. Il attrapa son shaker et commença à mélanger les alcools, les goûts, les parfums, les couleurs. Il n'était pas un professionnel dans ce domaine mais il faut avouer qu'il se débrouillait quand même plutôt bien. Comme quoi tout vient avec l'habitude : deux ans dans ce café huppé, repaire des étudiantes et des ancêtres, et le voilà qui maîtrisait l'art de faire tituber les gens après une soirée bien arrosée. Il ne lui fallût que deux minutes pour parfaire ses cocktails et les emmener table vingt-cinq. Ce que ces nanas pouvaient être laides ; leurs visages étaient plutôt agréables à regarder, d'accord, mais tout ce surplus de maquillage, ces cheveux jaunes et ces décolletés c'était vraiment de trop. Il put entendre quelques gloussements à son approche. Kaze fronça légèrement les sourcils : elles devaient être japonaises. Elles avaient le physique pour. Rares étaient les coréennes qui s'habillaient avec autant de couleurs et avaient une façon si grossière de se maquiller. « quatre monaco. Vous désirez autre chose ? » sans réfléchir, le brun avait parlé japonais. Voyons voir si son intuition l'avait trompé. « oh, vous parlez notre langue ? C'est génial. Je me demandais justement comment j'allais vous demander des gâteaux avec moins de sucre. » il est vrai que les nippons n'étaient pas très doués en anglais alors, en coréen, laissez tomber. Si il n'avait pas maîtrisé leur langue, nul doute que mademoiselle soleil aurait dû faire des signes pour se faire comprendre. Shadow passa sa langue sur ses lèvres, attrapant son calepin « donc ça sera des gâteaux allégés. Lesquels vous désirez exactement ? » tous les yeux de la table s'étaient fixés sur lui mais il restait à l'aise, attendant patiemment que son interlocutrice lui donne quelques précisions. « ceux-là, ils ont l'air tellement bons. » compléta t-elle finalement en un dernier gloussement alors qu'elle pointait du doigt la représentation du dessert sur la carte. Qu'est-ce qu'il y avait de drôle ? Il ne suivait pas ce qui se passait bien qu'il avait pu remarquer que les filles s'envoyaient des regards et des sourires.

« très bien. » lança t-il, arrachant la feuille d'un coup sec avant d'aller en cuisine pour faire passer la commande. Pourquoi travaillait-il dans un endroit aussi branché, déjà ? Il aurait dû demander à bosser dans un salon de thé réservé aux personnages âgées, là il aurait eu la paix. Quelques secondes de calme très fortement appréciables et le voilà qui retournait dans l'arène, en direction de ses prochains clients. « Hé, mais on se connaît, je me trompe ? » kaze fronça les sourcils, clignant plusieurs fois des yeux, comme perturbé par les mots qui venaient de sortir de la bouche de sohee. Oui, évidemment qu'ils se connaissaient ; mais si elle avait pu définitivement l'oublier ça l'aurait arrangé. À présent qu'il savait que le petit ange était devenu une saloperie de diable, il n'était plus intéressé. Plus le moins du monde. Elle ne possédait plus ne serait-ce qu'une seule des choses qu'il avait tant aimées. C'était une autre personne, complètement différente de l'ancienne : un être apparemment insensible, nymphomane et insolent. Comment le savait-il si ce n'était que maintenant qu'il la recroisait depuis qu'elle avait perdu la mémoire ? Son frère. Il avait jugé bon de le tenir informé et il avait bien fait. Quelle déception cela aurait été si il avait constaté par lui-même que la sohee qu'il avait protégée et adorée n'existait plus. « tu dois faire erreur, désolé. » souffla t-il, l'air de rien, prenant la commande du moulin à paroles qui le regardait avec de grands yeux. Toujours propre sur lui-même et très porté sur la mode, il attirait sans cesse l'attention des gamines et des couguars ; au départ, cela avait été assez déstabilisant. Mais maintenant qu'il avait pris l'habitude, cela ne l'affectait plus, même dans la plus ridicule des mesures. « en réalité, ça m'étonne que tu te souviennes encore de moi. Comme tu écartes les cuisses pour n'importe quel passant, je pensais que tu avais même perdu la raison... mais ça doit être deux choses totalement différentes. » c'était sorti d'une traite. Il aurait pu se contenter de tourner les talons et de retourner à sa tâche précédente qui n'était autre que de servir avec soumission des groupies et des vieilles peaux. Mais non, aussi fort qu'un besoin, son envie s'était exprimée : cette envie de lui faire comprendre qu'il était déçu. Déçu de voir à quel point elle avait pu tomber aussi bas, elle, une fille autrefois sainte. Le choc. Heureusement, dieu merci, il n'avait pas été témoin d'une scène traduisant clairement ce côté de pute dont elle avait hérité en retrouvant ses esprits (ou plutôt ceux de quelqu'un d'autre) « enfin bref, qu'est-ce que tu prendras ? À part des doigts évidemment, ici c'est un café. » bordel à queue, la ferme kaze. Incontrôlable. Ce n'était pas vraiment de la faute de la demoiselle si elle n'était plus comme avant : elle non plus elle n'avait rien contrôlé. Son caractère s'était perdu dans des landes obscures après son accident de voiture. Deux mois de coma et ce dernier n'avait pas pu refaire surface : à tous les coups le bon côté de sohee s'était retrouvé face au mauvais. Et comme nous ne sommes pas dans un conte de fées, c'était évidemment le méchant qui avait gagné. Shadow avait été voir sa jeune amie à l'hôpital plusieurs fois. Ce qu'il avait pu en passer des jours à la regarder dormir paisiblement, le cœur lourd, sa main caressant la sienne dans l'espoir qu'elle ressente sa présence. Une relation unique, sa meilleure amie. Il aurait pu donner sa vie pour elle et, c'était étrange et extrêmement déstabilisant mais, au jour d'aujourd'hui, il ne s'en savait plus capable. Sa meilleure amie était morte dans cette voiture. Quelle connerie d'avoir pris le volant.


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MessageSujet: Re: true friends stab you in the front.   true friends stab you in the front. Rapons10Mar 13 Nov - 9:21


Il aurait pu s'arrêter là. Me dire que je m'étais trompée, que je l'avais confondu avec quelqu'un d'autre – puis se tirer avec notre commande. Mais non. Il avait fallu qu'il ouvre sa bouche. J'avais rebaissé les yeux vers mon ancienne 'amie' à l'annonce de sa première phrase, mais mon regard s'était automatiquement relevée vers lui dès lors qu'il avait continué sur sa lancée. Excuse-moi? Mais je ne m'excusais pas, de toutes évidences. Je ne pus empêcher un sourire se former sur le coin de mes lèvres. C'était quoi, ça ? De la provocation ? … je jetai un œil vers la jeune fille qui avait un air choqué affiché sur le visage et soupirai. Ah ben bravo, monsieur l'inconnu, tu viens tout juste de détruire le semblant de crédibilité qui me restait auprès de cette fille. Il paraît que, normalement, j'aurais été du genre à m'offusquer face à ce genre de répliques, à être profondément choquée ni ne savoir quoi répondre. Voire pleurer. Je m'en doutais parce que je tenais un journal intime jusqu'à mes dix-huit ans qui m'avait permis de retracer ma vie – mais les souvenirs ne remontaient pas et, même, la gamine naïve et innocente que j'étais par le passé ne me plaisait pas. Je préférais être méchante mais, au moins, ne pas me laisser faire plutôt qu'aller chouiner dans les jupes de grand-mère parce qu'on m'avait fait une énième réflexion. Ou une réflexion sur la maladie de mon jumeau. Enfin, jumeau … désormais, ce n'était plus qu'un titre. Il était juste un garçon avec qui je partageais mon appartement, à présent. Lui et cette bonne vieille femme que je devais appeler grand-mère. Quand je la voyais elle, je me demandais pourquoi haebyeol était si gentille, si douce, si naïve. La grand-mère n'avait rien de tel. Comment je le savais ? Eh bien, dès ma reprise de conscience il y a quelques semaines, elle ne m'a pas souhaité bon rétablissement, elle ne m'a pas demandé comment j'allais, ni n'a cherché à m'enlacer parce que j'étais sa petite fille retrouvée. Rien de tout cela. Elle est arrivée telle une furie, m'a frappé au visage et a passé cinq bonnes minutes à me hurler dessus parce que je n'étais pas capable de reconnaître mon propre frère. Dès que mon amnésie fut diagnostiquée, elle n'a jamais cherchée à s'excuser. Elle est dure, stricte et froide. Comment haebyeol avait pu supporter cela sans jamais se rebeller une seule fois ? Ça m'échappait.

Je fixai toujours ce type étrange, un tantinet amusée, quand il termina ses douces répliques mielleuse par une qui me fit littéralement exploser de rire. Quoi ? Je savais que c'était techniquement une insulte pour moi – mais il était drôle, non ? Enfin, moi je trouvais ça drôle. Je me demandais bien quel rôle il avait pu avoir dans mon ancienne vie pour qu'il éprouve autant d'amertume envers ma personne. Ancien petit-ami ? Garçon que j'avais tout simplement refoulé ? Le prénom d'un jeune homme revenait souvent sur les écrits d'Haebyeol. Hors mis son frère, bien sûr. Malheureusement, elle ne relatait pas toute sa vie, mais certains passages choquants. Je connaissais le nom de son premier petit copain, de son premier baiser, de sa première fois … mais je n'avais pas les visages. Même ce garçon-là, qui se tenait à côté de moi. Je n'avais pas été sûre. C'était une impression de déjà vu. Pas grand-chose de certain ou de concret. Mais j'avais visiblement tapé juste. Enfin, vu la violence avec laquelle il était en train de me parler, j'aurais probablement dû me contenter de ne rien dire sagement et rester dans mon coin – non, c'est faux. C'était toujours mieux d'avoir à faire à quelqu'un qui avait de la répartie plutôt qu'à une nana qui déblatère des conneries sans pouvoir s'arrêter en se croyant plus ou moins intéressante. « Un sourire et de la sympathie, à moins que cela ne se fasse pas non plus dans un café ? » répliquai-je en posant mon coude sur la table avant d'appuyer mon menton sur la paume de ma main. Je laissais traîner mon paquet de cigarette sur la table, me rendant compte que je n'avais pas de briquet sur moi – mais je verrais bien plus tard. Mes yeux roulèrent jusqu'au tableau d'affichage. Soda, café, de quoi grignotter … pourquoi étais-je venue ici, déjà ? Pour échapper à une horde de mâle en rûte. Si j'avais soif ? Non. Faim ? Pas vraiment non plus. Je détournai mon regard vers lui, gardant mon sourire hypocrite sur le visage et prononçai d'un air rêveur. « Du thé, peut-être ? Ou du coca … je ne sais pas. Du jus d'orange, ou de la bouffe parce que j'ai la dalle. J'ai envie de dire café mais dans c'cas là faudrait le noyer dans du lait et du sucre. Donc, ce serait plus vraiment du café. Du lait tout court ? Non … Ou peut-être … » … oui, être relativement chiante, c'était mon domaine. Lui faire perdre du temps, surtout. Ou alors voir avec quelle attitude blasée il allait se dire cela ne m’atteins pas, gamine. Mais j'étais une gamine, au fond. Je me redressai le dos droit et tendit le bras vers lui lui. J'attrapai le col de son haut et l'attirai vers moi. Son visage proche du mien, je plissai les yeux en laissant mon regard traîner sur sa peau, puis sur ses lèvres. Un sourire narquois vint orner les miennes et je terminai. « ... Toi ? » Je plongeai mes yeux dans les siens pendant deux longues secondes avant de me mettre à rire, effectuant une pression sur sa clavicule afin qu'il se redresse debout. Je ne jetai plus un œil vers lui, ouvris mon paquet et soupirai simplement en extirpant une sucette à cancer de son paquet. Minyeol me hurlait de m'arrêter de fumer. Apparemment, je ne buvais ni ne fumais rien d'étrange avant ce foutu accident. Maintenant, c'était une autre histoire. Pour calmer mes nerfs, relâcher la pression et suivre le troupeau, je m'y étais mise à peine deux jours après ma sortie du bâtiment blanc empestant le désinfectant. Si je le vivais mal ? Non. Je pouvais crever demain que ça m'était totalement égal. De toutes façons, une Haebyeol était déjà morte. Alors pourquoi pas deux ? « Si y'avait eu des doigts, alors j'en aurais pris. Mais bon. Puisqu'il n'y a pas, j'vais rien prendre du tout. Communique à ton patron qu'il manque deux-trois trucs sur la carte, tu veux? » Merci, mon chou. C'est gentil de ta part.


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MessageSujet: Re: true friends stab you in the front.   true friends stab you in the front. Rapons10Mar 20 Nov - 23:01


Et elle explosait de rire. Quoi, c’était tout ? elle n’était pas ne serait-ce qu’un peu attristée d’entendre de telles paroles ? même si elle ne le connaissait plus, il était toujours relativement difficile d’encaisser des mots de ce genre. Mais non, elle s’en portait bien, apparemment insensible. Ou alors elle était tout simplement très bonne actrice. « Un sourire et de la sympathie, à moins que cela ne se fasse pas non plus dans un café ? » touché, coulé. Si il y a un endroit ou kaze se forçait à être raisonnable, patient et respectueux, c’était bien ici. Et pourtant, dieu, ce qu’il en avait croisé des gens collants, arrogants ou radins. Mais il avait tenu le coup, quitte à s’en faire saigner la lèvre sous les remarques. Et là, il suffisait que madame la pisseuse pointe le doigt sur son erreur pour qu’il se sente con. C’était une blague ? il manquait à son rôle de bon serveur, se montrant méchant et vulgaire. Déglutissant silencieusement, le vampire laissa traîner son regard sur le paquet de cigarettes qui servait apparemment de jouet à son ancienne meilleure amie, cherchant quelque chose à lui balancer pour rattraper le coup. Pas rattraper le coup dans le sens où, soudainement, il se montrerait sympathique. Non, bien sûr que non. Mais dans le sens où il serait politiquement correct et un poil plus agréable – juste un poil – le regard de shadow croisa de nouveau celui d’hanbyeol. Pourquoi est-ce qu’elle lui souriait comme ça ? c’était insupportable cette hypocrisie et, visiblement, il n’y avait que elle qui était douée pour ça. A quel jeu s’adonnait-elle ? « Du thé, peut-être ? Ou du coca … je ne sais pas. Du jus d'orange, ou de la bouffe parce que j'ai la dalle. J'ai envie de dire café mais dans c'cas là faudrait le noyer dans du lait et du sucre. Donc, ce serait plus vraiment du café. Du lait tout court ? Non … Ou peut-être … » kaze se retint de rouler des yeux avec agacement, se contentant de la fixer de ses prunelles d’encre, son carnet en main, attendant patiemment qu’elle se décide. Ou pas, sans doute le ferait-elle jamais. Elle hésitait mais il était intimement convaincu qu’au final elle ne prendrait rien juste pour le faire chier davantage. Passant sa langue sur ses lèvres, dans un geste lent, il se demanda combien de temps ce cinéma allait durer : il avait d’autres clients, beaucoup plus appréciables, qui attendaient qu’il vienne les servir. Rapportant son stylo à sa bouche, le mordillant un peu, il laissa son regard glisser sur la jeune camarade d’hanbyeol. Si elle voulait le souler avec ses hésitations, lui il se mettrait à l’ignorer – mais il prendrait là un gros risque. Pas forcément celui de se faire virer mais si la brunette se faisait remarquer, en se plaignant sur tous les toits, il se ferait remonter les bretelles à coup sûr. « ... Toi ? » kaze cligna des yeux, son col emprisonné entre les doigts de sa cadette. D’accord, il n’avait rien vu venir. Elle avait beau avoir une réputation de salope qui la précédait, il ne se serait jamais attendu à ça : lui ? elle le taquinait. Mais ça n’avait rien de drôle, la blague était de mauvais goût – et pourquoi pas de l’inceste non plus ? - Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour qu’il referme son visage, balayant le soupçon de surprise qui s’y était dessiné alors qu’elle se séparait de lui. Se redressant, il remit correctement son col, soigneux – et surtout maniaque.

« Si y'avait eu des doigts, alors j'en aurais pris. Mais bon. Puisqu'il n'y a pas, j'vais rien prendre du tout. Communique à ton patron qu'il manque deux-trois trucs sur la carte, tu veux? » un sourire moqueur se dessina alors sur ses lèvres et il répondit du tac-o-tac. « les deux trois-trucs que tu cherches sur la carte se trouvent facilement vers minuit dans les rues sombres. Je suis certain que tu connais les bons coins pour trouver ton bonheur. » et l’effort du respect pendant le travail ? au diable cette connerie, c’était beaucoup trop tentant de lui répondre voire de carrément s’acharner sur elle. Non pas qu’elle le méritait mais il sentait l’irrésistible besoin de se défouler et c’était elle qu’il venait de prendre pour cible. « me concernant, même si tu te ruinais, tu n’aurais rien. J’ai beau être mort je ne prendrais même pas le risque de coucher avec toi. Sait-on jamais. » il avait avoué son identité sans le moindre malaise, la moindre gêne, la moindre hésitation. Si elle ne s’en souvenait pas ? tant pis, elle le prendrait pour un fou l’espace d’une minute, comme sa camarade, et puis basta. « t’étais quand même deux fois mieux avant. Je pensais pas que la vulgarité pourrait t’enlaidir à ce point. » continua t-il, grattant quelques trucs sur son carnet. « et si tu comptes sur ta pseudo beauté pour attirer des bites, tu devrais faire attention à la cigarette. Ça fait perdre des cheveux, ça rend les dents jaunes et tu finiras par avoir une voix rauque dégueulasse. » ce qu’il pouvait s’amuser en ce moment même. Si elle méritait tout ça ? honnêtement, non. Elle ne lui avait rien fait à lui et il n’avait, en réalité, pas la moindre chose à lui reprocher. L’amnésie ? pas sa faute. Le fait qu’elle soit devenue une salope ? ça ne le regardait pas. La clope ? lui aussi fumait donc il n’était pas le mieux placé pour parler – bien que, vampire, il ne subissait aucun des effets néfastes de cette dernière si ce n’était l’odeur. Alors, pourquoi autant de haine ? il ne savait pas. Il n’était, et n’avait jamais été, amoureux d’elle. C’était bizarre. Certes, il était le premier à cracher sur les filles qui se donnaient à n’importe qui, mais était-ce une raison pour en vouloir à ce point à son ex meilleure amie ? ou, alors, peut-être s’imaginait-il qu’elle n’était autre qu’un être maléfique qui avait pris possession du corps de cette dernière. Oui, voilà, c’était ça : les vampires, les loups et les foudroyés existaient bien. Alors pourquoi pas les démons ? il n’y avait pas d’autres solutions – d’autant plus qu’il n’avait jamais cru des masses à la science et à ses folles théories. Attrapant une chaise, sans aucune délicatesse, il fit signe à une des serveuses de s’occuper de ses tables le temps de sa pause – qu’il pouvait prendre quand ça l’enchantait puisqu’il était un des chouchous du café. La minette hocha rapidement la tête aux ordres et kaze se posa sur la dite chaise qu’il venait de serrer entre ses doigts, l’installant en face de hanbyeol. « dis-moi. T’es un bon coup au moins ou tu te la joues plutôt étoile de mer ? » quelle vulgarité mais quelle vulgarité. Saisissant le paquet de clopes de la brunette entre les doigts, il en déroba une puis la porta à ses lèvres. « tu m’en voudras pas ? faut bien qu’il y en ait au moins un qui consomme ici. »


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